29/07/2012 au 07/08/2012
Distance parcourue: 643km
Le lendemain, nous partons en direction d’Amasya, ancienne capitale du
royaume du Pont. Comme nous ne voulons ni prendre la 2x2 voies, ni faire un
détour, nous décidons d’emprunter les petites routes pour rejoindre Ortakoy
puis Amasya. Le problème est que sur notre carte papier, entre Bogazakale et
Ortakoy, il n’y a … rien, le néant, que du blanc ! La carte GPS indique
bien des routes mais certaines seraient non asphaltées… Finalement, après avoir
obtenu confirmation auprès d’un jeune à un arrêt de bus que la route menant au
premier village où nous devons passer est praticable à vélo (asphalte ?) et
après avoir vu un panneau indicateur, nous optons définitivement pour la petite
route ! La route est tranquille et serpente au milieu des champs. Elle n’est
pas toujours asphaltée mais reste largement praticable à vélo !
Cela nous
permet de découvrir des petits villages reculés, une région très agricole, des
camps de Roms turcs venus travailler dans les champs, de croiser des personnes
se déplaçant en tracteur, en âne, en motoculteur-voiture… Partout les gens sont
très accueillants, nous indiquent le chemin, les enfants nous suivent avec
leurs vélos…. Le soir, nous nous installons à une dizaine de kilomètres d’Ortakoy,
dans une jolie clairière, pour bivouaquer, pas très loin de la route, et après avoir parcouru seulement 65km (une crevaison, une route en travaux et un fort vent de face nous ayant bien ralentis…)! Notre
diner (éternelles pates au thon et a la tomate est bercé par les chants des muézins…).
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Notre chez nous :-)! |
Le lendemain, nous rejoignons la 2x2 voies que nous suivons jusqu’à Amasya. Le
trafic est dense mais il y a une large bande d’arrêt d’urgence où il est
possible de rouler.
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Camps de roms |
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Récolte d'oignons |
Amasya est lovée dans une gorge. De fait, l’arrivée est
impressionnante car la ville ne se découvre vraiment qu’au dernier virage.
Amasya est dominée coté nord par les tombes des rois Pontiques ,
impressionnantes cavités de plusieurs mètres de haut, creusées dans la roche,
et entourées d’une galerie également creusée dans la roche, datant du 4
ème
siècle avant JC.
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Amasya |
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Tombes des rois pontiques, Amasya |
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Tombes des rois pontiques, Amasya |
La ville renferme également de superbes mosquées et un
quartier ottoman rénové récemment. Le soir Amasya est rythmée par la levée du
jeun du ramadan : à 19h les rues commencent à se vider et les gens s’installent
aux terrasses des restaurants ; aux environs de 20h, le coup de canon est
donné et les gens commencent à manger ; à 20h30, les gens ont fini de
manger et les tables se vident ; entre 20h30 et 22h30, les gens se
promènent avant d’aller assister au concert sur les bords de la rivière à 22h30,
qui
se poursuit tard dans la nuit….
Après un jour et demi de repos, nous reprenons la route en direction d’Amasya.
Nous hésitons encore sur la route à prendre… nous verrons en chemin…
Finalement, la route que nous empruntons et qui était annoncée sur la carte
comme une petite route se révèle êtres une 2x2 voies, assez circulante. Du
coup, nous décidons de nous arrêter à Niksar et de rejoindre les bords de la
mer noire à Unye puis de longer la côte jusqu’à Trabzon.
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Atelier réparation |
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Niksar |
Nous passons, donc une
nuit à Niksar puis le lendemain ; attaquons la traversée des Alpes
pontiques jusqu’à Unye, que nous atteignons en fin de journée après plus de
1500m de dénivelé (qui ont débutés devant l’hôte…) et plus 100km. Heureusement
que de sympathiques turcs nous ont ravitaillés en Cay !
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Migration des roms |
Après le passage
des Alpes pontiques, le climat change : il devient chaud et humide, quasi tropical
(on voit même des bananiers dans les jardins !).
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Unye |
Nous retrouvons les bords
de la mer Noire que nous avions vus en Géorgie 2 ans plus tôt et entre-aperçus
entre Edirne et Isatnbul et les longeons pendant 2 jours jusqu’à Trabzon, avec
une pause à Giresun. La route n’a pas vraiment d’intérêt mais n’est pas si
désagréable (vue sur la mer, même si on ne roule pas du bon coté, large bande d’arrêt
d’urgence, faible circulation… mais de longs tunnels !) . Entre Bolaman
et Ordu, nous suivons la vielle route côtière
qui est assez jolie, mais malheureusement, le soleil n’est pas au rendez-vous…
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Eglise de Jason |
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Entre Bolaman et Ordu |
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Giresun |
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Giresun |
La région de Trabzon est connue pour ses cerises et ses noisettes. De fait,
nous traversons des champs entiers de noisetiers et les jardins sont recouverts
d’un tapis de noisettes en train de sécher. Chaque ville que nous traversons est
coupée du bord de mer par la double voie mais possède sa promenade le long du
front de mer, souvent accessible uniquement par passerelles. Nous croisons
quelques cyclistes turcs sur la route… apparemment le vélo est un sport du
dimanche (au sens propre ;-)).
Nous arrivons à Trabzon le 5aout et nous installons finalement dans un hôtel,
après avoir cherché, sans succès, une pension. Dans l’hôtel, nous croisons 2
cyclos français, Nathalie et Jean-Rémi, partis de Lyon fin avril et qui devraient
poursuivre leur périple par la Géorgie, l’Arménie et l’Iran avant de rentre en France
fin septembre !
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Yes we did it! Trabzon! |
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Apéro sur les bords de la mer Noire, Trabzon |
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Trabzon |
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Hagia Sophia, Trabzon |
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Peinture murale, Hagia Sophia, Trabzon |
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Trabzon |
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Trabzon |
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Séchage des noisettes, Trabzon |
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Sigle de Trabzon' sport! |
Nos vélos vont être au repos pendant un petit mois, le
temps que nous allions randonner avec Paul et Fanch dans les montagnes Kackar
et que PE revienne de mission d’Haiti. Départ prévu début septembre… en
espérant que nous n’aurons pas perdu tout notre entrainement ;-) !
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